Florent reprend le domaine familial en 1996. Pendant 20 ans, le vigneron suivra la tradition familiale en se consacrant exclusivement au travail de la vigne.
D’un naturel curieux et ambitieux, Florent décide en 2016 de se lancer dans l’aventure de la vinification !
Ce changement structurel l’amène à repenser ses pratiques culturales! En premier lieu, Florent arrête le FOLPEL, dont il découvre après plus de 20 ans d’utilisation qu’il était l’origine de ses interminables allergies ! Puis, sont venus, l’arrêt des désherbants, et des produits phytosanitaires successivement. En 2019, il décide de sauter le pas et se lance dans la certification bio sur l’entièreté du domaine, soit 7 hectares de vigne répartis sur 12 parcelles !
Le vigneron avoue que la bio, ça n’est pas facile tous les jours, « cela demande davantage de prophylaxie, de présence dans les vignes. Mais quelle satisfaction au moment de la récolte !! »
Au chai, Florent a opté pour une approche la moins interventionniste possible afin de préserver toute la richesse et la complexité des terroirs. « Seuls les soufres et oxygènes sont utilisés, il n’y pas de filtration, ni de collage. »
Le vigneron travaille avec différents contenants : Cuves Inox, Fûts en bois » d’âge de raison », dont il affectionne particulièrement pour ses capacités à isoler de petits lots et à protéger les vins grâce aux molécules émanant du bois. Dernièrement, deux pièces en grès sont venues rejoindre le labo du vigneron, qui d’après les premiers essais « fermeraient davantage les vins par rapport au fût en bois » Au total, c’est plus d’une quarantaine de vins différents que le vigneron prend plaisir à associer pour élaborer ces différentes cuvées de terroir : champagnes, coteaux champenois blancs & rouges.
Pour terminer, le vigneron fait déguster à ses heureux visiteurs de jolies cuvées 2018 laissant présager de prometteuses futures cuvées bio.
Cette VBO a été coorganisée avec Bio en Grand Est, la Chambre d’Agriculture de l’Aube, le Syndicat Départemental Des Eaux de l’Aube et l’Association des Champagnes Biologiques.
Intervenant pour la première fois, le SDDEA a pu sensibiliser les professionnels aux enjeux de l’eau du territoire viticole du barrois. Il a ainsi rappelé les conséquences de l’agriculture sur la qualité de nos eaux, biens fragiles et limitées, polluées par des années d’ignorance.
« Au cours de ces 10 dernières années, 13 molécules provenant de produits phyto couramment utilisés en viticulture ont fait l’objet de plus de 20 détections, dont 5 provenant exclusivement de produits dédiés exclusivement à la culture de la vigne : Terbuméton, Boscalid, Norflurazon, Desmethylnorflurazon, Norflurazon, Terbuméton Désethyl. »