En novembre dernier, l’une des plus anciennes familles champenoises d’Épernay, la famille Lombard, nous a ouvert ses portes pour nous faire découvrir leur engagement biologique à travers leur marque de Champagne MEDOT !
Sensible à l’agriculture biologique, jardinier amateur, Thierry LOMBARD, décide en parallèle de la maison mère Lombard, de racheter en 2004, la maison de Champagne Médot. Cette petite maison, dont le vignoble est situé au cœur de la Montagne de Reims, a permis à Thierry Lombard d’aller au bout de ses envies personnelles, et d’expérimenter une viticulture davantage respectueuse du vivant. En 2017, Thomas Lombard repend les rênes de l’entreprise familiale et décide d’officialiser l’engagement environnemental de la maison Médot en choisissant d’obtenir la certification biologique du vignoble. Une démarche qui s’est concrétisée par la récolte de la première vendange certifiée bio en 2022 et une première cuvée en 2023.
Les participants ont eu l’opportunité de découvrir le domaine, la magnifique cave historique, tout en échangeant sur divers sujets, dont notamment la gestion de la mixité bio et conventionnelle. Pour Laurent Vaillant, le chef de cave, la rigueur est essentielle ! Pendant la période des vendanges, qui est la plus « critique », tous leurs partenaires de pressurage reçoivent un protocole de nettoyage strict. De plus, une citerne dédiée au bio est utilisée pour collecter exclusivement les moûts bio. En ce qui concerne les produits œnologiques, Laurent privilégie des produits compatibles avec l’agriculture biologique pour l’intégralité des cuvées.
Merci à toute l’équipe des Champagnes Lombard et Médot pour leur chaleureux accueil et cette enrichissante après-midi.
Cette animation a été l’occasion pour Vincent Loez, chargé de la protection de la ressource en eau potable pour l’agglomération d’Épernay, de rappeler la situation alarmante des forages d’eau potable du bassin sparnacien, contaminés par des produits phytosanitaires. Dépassant largement les seuils de qualité de l’eau, des mesures curatives extrêmement coûteuses sont désormais nécessaires afin d’assurer la potabilité de l’eau à la population.
Pour exemple, les sparnatiens bénéficient d’une eau potable grâce à l’unité de traitement de Chouilly, chiffrée à 3 millions d’euros, auquel s’ajoute des filtres à charbon d’une valeur de 300 000 euros, devant être remplacés tous les 3 ans. Ces deniers pourraient bientôt nécessiter un remplacement plus fréquent, (certainement chaque année !) en raison de nouvelles molécules qui ne sont pas retenues par les filtres à charbon ou qui les saturent rapidement.
Vincent explique également que les herbicides utilisés en viticulture sont particulièrement problématiques pour la qualité de l’eau. Pour remédier à cette situation curative court termiste et non viable, l’agglomération d’Épernay a choisi de subventionner le désherbage mécanique ou encore l’implantation de couverts végétaux. Pour tout contact : vincent.loez@epernay-agglo.fr