Le 3 avril 2025, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Champagne MG – Marteaux Guillaume, un vigneron engagé dans une approche respectueuse de la nature. Depuis 2019, il utilise les PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) pour protéger ses vignes et favoriser un équilibre biologique dans son vignoble. Cette méthode consiste à coloniser les raisins avec des bactéries non pathogènes pour renforcer la vigne et lui redonner de la vitalité.
Autodidacte passionné, Guillaume a commencé seul, en s’informant à travers des lectures et en échangeant avec d’autres vignerons partageant la même philosophie. Aujourd’hui, il récolte directement dans la nature les plantes nécessaires à ses préparations, comme l’ortie, une ressource précieuse en viticulture naturelle.
Les plantes au service de la vigne
Parmi les plantes utilisées, certaines jouent un rôle clé dans la protection des ceps :
La prêle est reconnue pour son action préventive contre le mildiou, en limitant son développement sur les feuilles.
L’écorce de chêne, riche en tanins, permet d’assécher le mildiou et d’en réduire la propagation.
Une préparation minutieuse
Si les PNPP sont une solution naturelle efficace, elles demandent une certaine rigueur. Guillaume nous explique que la préparation de ces traitements nécessite environ deux heures, et doit être réalisée la veille au soir pour une efficacité optimale. Un point essentiel à ne pas négliger est le filtrage minutieux de la solution avant son application, afin d’éviter tout problème lors de la pulvérisation.
Un accompagnement pour se lancer
Pour ceux qui souhaitent tester cette approche, Guillaume recommande de se rapprocher du MABD (Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique), qui propose des plantes adaptées ainsi qu’un accompagnement pour les vignerons souhaitant débuter. Il souligne d’ailleurs que la biodynamie est souvent associée aux PNPP pour renforcer encore davantage la résistance des vignes en consolidant leurs parois cellulaires.
Des résultats concrets
Grâce à cette méthode, Guillaume a pu préserver une demi-récolte en 2024, malgré des conditions climatiques difficiles. Un résultat encourageant qui prouve que ces pratiques, en harmonie avec la nature, permettent d’obtenir des vignes plus résilientes et un raisin de meilleure qualité.
Ainsi, l’utilisation des PNPP s’inscrit dans une démarche de viticulture durable et vivante, où l’intervention humaine accompagne la nature plutôt que de la contraindre. Une belle manière de cultiver la vigne en préservant son équilibre naturel. »
